Les demandes de permis pour notre projet de construction nous ont semblé incroyablement compliquées, en premier lieu parce que c’était un projet complexe, ensuite parce que c’était impossible d’obtenir des réponses pendant le début du Covid, aussi parce qu’une nouvelle loi a passé juste avant que nous soumettions notre demande de permis de construction et finalement parce que nous avons eu des problèmes qui nous ont amené à demander des permis d’urgence.

Mais ce qui a honnêtement été le pire, c’est que nous ne connaissions pas ça et que personne ne nous aidé à faire une stratégie de permis, alors nous avons couru en rond comme des poules sans tête à chaque étape.

On vous partage quand même nos aventures, principalement comme exemple de choses à ne pas faire !

1) Attendre d’avoir les plans parfaits avant de soumettre la demande de permis de construction

Nous avions en tête que nous devions avoir nos plans exacts avant de faire notre demande de permis de construction, et que nous devions avoir en main tous les documents que la ville pourrait avoir de besoin. Ça nous a fait perdre un temps fou. Nous avons passé des mois à finaliser nos plans avec un architecte. Pendant ces mois-là, la vie a changé. Covid est arrivé et c’est devenu impossible d’obtenir des réponses du bureau des permis ou de parler à un agent, et les délais d’obtention de permis ont été décuplés. Pour s’ajouter à ça, une nouvelle loi est passée pour interdire la subdivision de logements dans plusieurs arrondissements à Montréal. Nous avons cru que les plans pour lesquels nous venions de dépenser des milliers de dollars et qui étaient la clé vers la rentabilité de notre immeuble allaient servir à rien. Notre niveau de stress était dans le tapis.

En parlant avec une amie urbaniste, nous avons compris que ça pourrait être long et coûteux, mais que notre projet serait probablement accepté éventuellement. Nous nous sommes donc mis en tête d’aller chercher un permis de construction pour pouvoir faire nos travaux de fondations et la démolition. Nous avons modifié le plan pour qu’il représente un seul logement au lieu de deux, et nous avons fait une première demande de permis.

2) Mettre en place le plan B avant le plan A

Lorsque nous avons réalisés que la loi ne nous empêchait pas de faire un logement bi-générationnel (bref, 2 logements avec une porte extérieure commune), nous avons tout de suite décidé de faire des nouveaux plans pour soumettre une demande de permis de construction afin d’avoir cette option en back-up au cas où. Ce n’est pas dramatique, mais ça a retardé l’exécution de notre plan original et ça a généré des coûts supplémentaires. À le refaire, nous aurions soumis ces plans de “plan B” au moment de la première demande de permis de construction , et si nous ne l’avions pas fait, nous aurions attendu de voir si nous pouvions aller de l’avant avec l’option idéale avant de poursuivre une alternative.

3) Attendre avant de faire une demande AU PPCMOI

Puisqu’une loi nous empêchait de subdiviser un logement dans l’arrondissement, nous avons dû faire une demande de projet particulier au PPCMOI. Nous avons entamé le processus plus de 6 mois après notre première demande de permis. Puisque obtenir un permis à travers le PPCMOI est très long, nous aurions dû soumettre notre demande dès que la loi a changé et que nous nous sommes rendus compte que le processus de permis régulier ne nous permettrait pas de faire les travaux que nous voulions.

4) Faire une demande de permis d’urgence

Une semaine avant de débuter nos travaux de fondations, on nous a avisé que notre façade avant n’était pas assez stable pour le soulèvement de la bâtisse et qu’elle devrait être démantelée. C’est une fortune et donc un cauchemar en soi, mais trouver un maçon pour le faire avec si peu de délais et obtenir les permis était presque impossible. Nous avons eu énormément de chance parce que l’inspecteur et l’agent de la ville sur le projet ont collaboré avec nous et nous ont aidé à obtenir le permis dans les temps.

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